Propos recueillis par Gwénaël RIGOLE, associé et fondateur de Actinuum
JE : Les Soft skills ont toujours existé. Quand je me transpose dans le monde d’hier et d’avant-hier, les bâtisseurs de cathédrales avaient besoin de construire avec leurs équipes et leurs élèves une relation qui faisait que les soft skills étaient aussi importants qu’aujourd’hui ! Les maîtres compagnons d’autrefois et les artisans d’aujourd’hui font face aux mêmes questionnements. Le taylorisme et le Fordisme ont voulu imposer, par une organisation centrale, une garantie de productivité. Mais le modèle a vite atteint ses limites. Entre hier et aujourd’hui, la quête du sens au travail a émergé, le salarié a manifesté sa singularité et les entreprises ont dû se réinventer. Le Covid a fait émerger de nouvelles organisations pour lesquelles les soft skills sont plus indispensables que jamais, mais leur intégration dans le monde du travail est malgré tout un phénomène ancien !
GR : Les soft skills sont un terme à la mode mais effectivement, elles font appel à des notions que l’on a connues de tous temps. Le fil rouge, c’est la recherche d’efficacité, de coordination et donc de communication. C’est une façon de transmettre le savoir d’une personne à l’autre. Les softs skills aujourd’hui dans les entreprises c’est surtout un levier d’activation des talents. Les reconnaître, les identifier, les motiver, communiquer avec eux et in fine, de recevoir de l’information de leur part. S’intéresser aux soft skills, c’est aussi être plus alerte sur les facteurs de stress, de démotivation des collaborateurs. En fait, les soft skills n’ont rien de nouveau, mais elles sont plus importantes que jamais.